Une enquête de terrain auprès de deux populations enblématiques des grandes migrations contemporaines : les Afghans et les Marocains. L'auteur observe les effets géopolitiques de ces mouvements au Maroc, en Turquie, dans les Balkans et souligne l'inadaptation des politiques répressives de l'immigration
Sans remonter aux débuts de l'Emire ottoman et à l'installation des juifs en provenance de la péninsule ibérique (1492), depuis la fondation de la République turque en 1923, la Turquie est d'abord un pays d'immigration.; Au-delà des facteurs structurels de la politique migratoire, l'auteur examine les inflexions de cette politique depuis le début de la République de manière chronologique, en distinguant deux périodes inégales de part et d'autre des années 80. L'année 1988 est proposée comme une date rupture, puisque avec l'afflux massif des Kurdes d'Irak la Turquie se dote d'une politique plus internationale d'accueil des réfugiés, non fondée sur la seule préférence ethnique.; Il s'agira dans cet article de voir en quoi l'Etat, au départ volontariste et autoritaire, a été amené au fil des années à définir une politique plus normalisée qui tienne compte tant dévénements extérieurs contraignants que de sollicitaions et de normes internationales.
Après la fin du retrait des troupes soviétiques d'Afghanistan le 15 février 1989, le régime pro-soviétique n'est resté au pouvoir que trois ans. Nombre d'Afghans qui avaient servi le régime de Najibullah furent contraints d'abandonner leur pays pour se réfugier en Russie, considérant ce pays comme leur allié en espérant y obtenir l'asile politique. Cet article étudie les conditions de vie de ces Afghans auxquels la Russie a refusé de leur accorder le statut de réfugié, vivant de ce fait dans la précarité la plus absolue.
Cette étude a été réalisée à la demande du directeur du centre d'hébergement et d'accueil humanitaire de Sangatte. Elle porte sur les caractéristiques sociologiques des populations étrangères en situation irrégulière accueillies dans le centre. L'étude repose sur des questionnaires distribués et des entretiens réalisés avec les personnes accueillies dans le centre. Ces personnes sont, dans la grande majorité vde l'échantillon choisi, des Afghans, des Irakiens, des Iraniens. Les questionnaires et les échanges ont porté sur le parcours des personnes, depuis les motifs de départ du pays d'origine, les conditions du voyage, l'arrivée en France et jusqu'aux projets envisagés. Outre les recommandations qu'il fait pour le centre de Sangatte, l'auteur conclut sur la protection des personnes immigrées en situation illégale
Le point sur le droit d'asile en France et en Europe avec comme accès de fixation Sangatte, la zone d'attente de Roissy ; évolutions du droit d'asile depuis 50 ans, traitement des demandeurs d'asile, un projet récent de directive européenne.
La diaspora afghane en Europe se caractérise à la fois par son intégration réussie (aptitude à faire face aux aléas de l'exil) et le renforcement de son identité collective (image de soi valorisée).
Stratégie économique développée par les Hazaras, Afghans en situation migratoire entre leur région au Pakistant et l'Iran. Etude des nouveaux modes de coopérations fondés sur une économie informelle.
Malgré l'absence de reconnaissance internationale, les Taleban ont imposé un nouvel ordre politique à la population afghane. Par delà clichés et contresens qui hantent les imaginaires occidentaux et musulmans, qui sont-ils ? Que veulent-ils ? Que peuvent-ils ?
Les déplacements de population ont évolué au cours des dernières décennies. Aux migrations économiques sont venus s'ajouter les déplacements liés aux conflits armés. Dans les deux cas on observe maintenant des retours. L'auteur a analysé ces réinstallations des réfugiés de guerre comme indissociables de la réconciliation, de la réhabilitation et de la reconstruction. Les populations restent traumatisées par les événements ayant causé leur départ. C'est pourquoi il est primordial de défendre les droits de ceux qui rentrent et d'agir en tenant compte des raisons qui les ont poussé à fuir, afin de favoriser leur réintégration dans la société d'origine.
Cet article vise à remédier à la rareté des études traitant des migrations en Turquie à partir de l'instauration de la République en 1923. L'accent est mis sur la question des réfugiés nationaux ("immigrés forcés", d'ascendance et d'origine turques, en provenance des Balkans, du Caucase et d'Asie Centrale) en relation avec la politique turque à l'égard des réfugiés; sur la politique à l'égard des réfugiés nationaux; sur les causes et l'ampleur de ce phénomène d'immigration forcée en Turquie depuis 1945.
Enquête auprès d'un échantillon de réfugiés zaïrois, roumains, sri-lankais, turcs et afghans arrivés récemment en France (Rhône, Lyon). L'objectif de la recherche vise à mieux évaluer les conditions d'accueil qui leur ont été faites, y compris le rôle joué par le centre d'hébergement afin de mesurer les dynamiques et les blocages rencontrés par cette population dans son insertion sociale et son insertion professionnelle. L'accent est mis sur la difficulté de l'accès au logement alors que c'est une variable corrélée à l'emploi et qu'elle est déterminante dans le processus d'intégration, mais aussi sur la présence d'un noyau familial, la maîtrise du français, la possession d'un capital culturel et d'une qualification dans l'entreprise.
L'ouvrage est principalement un recueil de témoignages de réfugiés politiques. Il présente également des fiches synthétiques ayant le but d'éclaircir la notion de réfugié, la situation des réfugiés dans le monde, les pays "exporteurs" de demandeurs d'asile politique, l'histoire du droit d'asile ainsi que la démarche à suivre en France lorsqu'on demande l'asile. En 1994, dans l'Hexagone, la majorité des demandes sont venues d'Afrique (10 000 dossiers dont 90 réfusés), suivies par les Asiatiques (6 900 demandes dont un tiers a été accepté).
De nombreux Afghans, réfugiés depuis quatorze ans au Pakistan, attendent avec impatience, malgré les dangers qu'ils encourent encore dans leur pays, de pouvoir rentrer chez eux.
Treize ans après le début de la guerre d'Afghanistan et trois ans après le retrait des troupes soviétiques de ce pays, il reste, dans les camps de réfugiés du Pakistan et de l'Iran, environ cinq millions de réfugiés Afghans qui attendent de retourner dans leur pays.
Les auteurs, mettant en évidence, dans un premier temps, les problèmes auxquels sont confrontés les organismes s'occupant de réfugiés, et les réfugiés eux-mêmes, face à la détérioration croissante de l'environnement, décrivent, par la suite, deux exemples de reboisement qui ont permis, au Pakistan, "d'allier le sauvetage de l'environnement avec des activités génératrices de revenus" pour les réfugiés Afghans et, au Honduras, de travailler directement avec les Indiens Miskitos.